posté le 28-10-2009 à 01:34:39
Malraux raconta…
Bien que ma jeunesse ai connu l’orient semblable à vieil arabe sur son âne dans l’invincible sommeil de l’islam, les deux cent mille habitants du caire sont devenus quatre millions, Bagdad remplace par les canots automobiles, les nasses de roseaux et de bitume om pêchaient ses paysans babyloniens et les portes en mosaïque de Rehran se perdent dans la ville comme la porte saint denis... ».Pour lui ces changements n’affectant pas une autre civilisation, ne symbolisaient pas le métamorphise de l’homme. Aller en Asie naguère, c’étais pénétrer avec lenteur dans l’espace et dans le temps conjugués, l’Inde après m’Islam, la chine après l’Inde, l’éxrême-orient après m’orient, les vaisseaux de Sinbad bondonnés à l’écart d’un port des Indes dans le soir qui tombe et après Singapour à l’entrée de la mer de chine, les premières joncières comme des sentinelles Il reprends par ordre des médecins cette lente pénétration et regarde le bouleversement qui a empli sa vie sanglante et vaine, comme il a bouleverser l’Asie, et avant de retrouver, au-delà de l’océan, Tokyo or il envoya la venus , Kyoto méconnaissable, Nara presque intacte malgré son temple incendié, retrouvée naguère après un jour d’avion et la chine qu’il n’a pas revue « jusqu’à l’horizon, l’océan glacé, sans sillage...l’engouffra »L’individu a pris dans les mémoires, la place que l’on sait, lorsqu ‘elles sont devenues des confessions celles de saint augustin ne sont nullement des confusions et s’achèvent en traite de métamorphose,nul ne songerait à nommer confession, les mémoires de Saint-Simon : quand il parle de lui, c’est pour être admiré, on avait cherché l’homme dans les grandes actions des grands hommes, on le chercha dans les secrètes actions des individus. Concernant les actions des grands hommes, et les témoignages par l’introspection aveu à charge on note que que les aveux des mémorialistes les plus provoquant sont puérils en face des monstres qu’apporte l’explication psychanalytique, même à ceux qui en constatent les conclusions de l’action aux secrets, ma névrose ramène davantage et avec plus d’accent. Si nul ne croit plus que l’autoportrait, voir le portrait, n’est d’autre source que d’imiter son modèle, depuis les effigies des sculpteurs égyptiens jusqu’aux toiles cubistes ou coutume à le croire du portrait littéraire, il serait donc d’autant meilleur qu’il serait plus ressemblant, et d’autant plus ressemblant qu’il serait moins conventionnel, c’est la définition que suggère les réalismes, qui se sont presque toujours élaboré contre les idéalismes.
posté le 28-10-2009 à 01:18:04
Herbe et neige et neige tiéde
Herbe et neige, L'herbe scintillante de rosée semblait, briller de sa lumière propre haute entre les ornières profondes, elle craquait sous les pas avec un bruit croustillant et savoureux, au travers du brouillard, le poète vit ponter dans le lointain l'imperceptible tache pourpre d'un feu de camps, il devait y avoir un ravin devant lui n"importe, on le passera, ça n"en sera que plus intéressant ! L’hivers, il faisait froid, fonçant ç travers la haie épineuse en lisière du champ, il fit halte au bord de la pente du ravin o^régnait les ténèbres et le silence, comme au fond d'une gorge, eh, advienne qui pourra ! Il se mit à descendre, tout en retenant sa lourde et incommode sacoche, la pente devenait sous les semelles humides, forant à prendre le trot, il écartait les pieds pour ne pas tomber, en essayant de glisser sur les semelles comme ils le faisaient sur la neige des montagnes. Neige tiède, Vers l'aube au vent du printemps tiède et dru qui venait di sud et qui gifla la vallée, sur les chemins, les flaques prises par le gel nocturne se mirent à scintiller, la dernière neige, une neige spongieuse que la nuit avait glacée, se tassa en craquant dans les ravins, chassée vers le nord, la noire voilure des nuages défilait sous le vent, lent cortége majestueux qui dépassait avec des sifflements et des sonorités de chanterelle, fendant l'air humide qu'ils emplissaient d'un brouhaha de joie contenue, les vols innombrables de canards, de bernaches et d'ores en route vers la chaleur et qui fonçait vers le lieu séculaire de leurs migrations.
Le poète se réveilla bien avant le jour, les volets gémissaient aux fenêtres, dans la cheminée, le vent chantait une complainte, grêle, une feuille d'arbre déclarée grondait sur les toitures.
Couché sur le dos, les mains jointes derrière la nuque et le cerveau vide de pensée, il contemplait le bleu crepescule du petit jour, prêtant l'oreille tour ç tour aux giclées de vent battant les murs et au souffle égal, passible, presque puéril de sa femme endormie contre son flanc
posté le 28-10-2009 à 01:09:36
Littérature et découvertes
Les découvertes collectives ne sont probablement possibles de nos jours que dans les sciences, alors qu’on se fait une idée de l’art de n’importe quel pays d’après »s les artistes hors pair qui surent créer leur propre système d’images ç nul autre pareil, leur propre perception de la réalité. L’ultime sélection est l’œuvre du temps qui par monts et par vaux, visite les cimes illuminés par le talent, et c’est lui qui les élit.D’une façon ou d’un autre, l’art est créer par les individualités capables d’imprimer nettement leur cachet personnel dans l’interprétation des phénomènes de vie et de la nature humaine, le talent, c’est le vent cause » par la différence de pression, qui soulève une houle fraîche sur la grande mer de la littérature, le brusque appel d’air d’une excitation esthétique inconnue, c’est enfin la découverte de quelque chose d’encore irréel », après quoi commence une période nouvelle dans l’art, de même qui dans la conscience des hommes apparut, dessous, un critère de comparaison encore inhabituelles ç la suite de la découverte scientifique.Naquit alors une littérature étonnante par sa fraîcheur et sa plénitude, par les tièdes et froides bouffées d’air de la vie qui ne s’arrête jamais, par les petites et grandes découvertes du passé et du présent, par le sens raffiné ou délicat du beau, qui devient une catégorie de la vérité, de l’authenticité », sans laquelle l’art n’est plus qu’un décor éclair » par les feux de la rampe.
posté le 28-10-2009 à 01:08:52
Structure sociale
Toute société créée à l'intérieur de la société est un danger dans la mesure où sa tendance naturelle est de se former pour accroître ses pouvoirs, et, finalement usurper le pouvoir, toute culture qui se ferme sur ses possesseurs cesse d'être une culture pour pour n'être qu'une série de signes de reconnaissance entre affilés, elle ne présente plus au-dehors qu'un mur de défendre, orné de figurer propres à décourager, décourager, voilà le mot, quand on demandait à Gide quelle conduite tenir envers un jeune écrivain, le decouger.
Dresser des barrières, notre enseignement même n'y est appliqué, aujourd'hui encore, dans les sciences combien de maîtres tentent d'abord d'étendre en leur élever l'espérance ? Pas d'illusion, tout homme de grand savoir qui se fait vulgarisateur est bientôt déconsidéré chez ses pairs, toute communication avec l'extérieur est vue comme trahison, il n'est d'accusation dont on n'accable celui qui tente de faire passer au-dehors les biens de la citadelle, que l'on songe au discrédit du journalisme, si généralement imposé dans ce pays, qui doit pour beaucoup sa grande révolution à des journalistes et des vulgarisation.
Une société qui est parvenue à rendre injurieux le mot primaire, dans un monde où les notions fondamentales et le langage même sont à réexaminer et à introduire comme neufs dans la conscience populaire est une société parasitée par ses élites.
Une nouvelle civilisation naît avec sa morale ses modes de vie et de penser, des sciences et de techniques nouvelle, une vision renouvelée des forces de la vie, des structures de la matière, des rapports du temps et de l'espace.
posté le 28-10-2009 à 01:07:53
A la mémoire de l’écrivain
Il est encore difficile de s'habituer à l'idée que l'écrivain préféré n'est plus parmi nous, au déclin de son âge, il avait su conserver la jeunesse du cœur, la vivacité de l'esprit et un civisme passionné, on aurait dit que les années n'avaient fait que renforcer en lui le sentiment de sa responsabilité d'écrivain envers son temps, ses livres restant comme autant de témoignages où l'intelligence va de pair avec le talent et la diversité et essentiellement ses mémoires, en cela quand il interrompt l'auteur parce qu'il fallait le loisir de mieux vouloir et de mieux saisir, selon les changements intervenus dans sa vie intérieure et aussi dans celle du monde, il a son mot à dire et le lecteur aurait raison d'interpréter son silence comme volonté de faire silence, comme une façon de prendre sa retraite d'être pensant.
Après qu'il eut écrit dans les livres précédents de ces mémoires, on trouvait beaucoup , j'avais même l'impression qu'il ne s'arrêtait jamais d'écrire quelle que fût l'heure où je venais, je voyais toujours, par la porte de son cabinet de travail entrouverte sur la pénombre du corridor, les fenêtres donnant sur une ruelle vide, un bureau de modeste dimension, il écrivait à l'encre verte avec un stylographe " titre", si j'ai bonne mémoire, à chaque fin de page au lieu d'employer un buvard, il mettait de côté le feuillet, d'un geste impartit comme s'il prenait ses mots dans un clapin, il l'agitait pour que la page sèche plus vite...!
Commentaires