VEF Blog

Titre du blog : Vef pensées
Auteur : docteur
Date de création : 13-03-2008
 
posté le 28-10-2009 à 01:18:04

Herbe et neige et neige tiéde

 Herbe et neige, L'herbe scintillante de rosée semblait, briller de sa lumière propre haute entre les ornières profondes, elle craquait sous les pas avec un bruit croustillant et savoureux, au travers du brouillard, le poète vit ponter dans le lointain l'imperceptible tache pourpre d'un feu de camps, il devait y avoir un ravin devant lui n"importe, on le passera, ça n"en sera que plus intéressant ! L’hivers, il faisait froid, fonçant ç travers la haie épineuse en lisière du champ, il fit halte au bord de la pente du ravin o^régnait les ténèbres et le silence, comme au fond d'une gorge, eh, advienne qui pourra ! Il se mit à descendre, tout en retenant sa lourde et incommode sacoche, la pente devenait sous les semelles humides, forant à prendre le trot, il écartait les pieds pour ne pas tomber, en essayant de glisser sur les semelles comme ils le faisaient sur la neige des montagnes.  Neige tiède, Vers l'aube au vent du printemps tiède et dru qui venait di sud  et qui gifla la vallée, sur les chemins, les flaques prises par le gel nocturne se mirent à scintiller, la dernière neige, une neige spongieuse que la nuit avait glacée, se tassa en craquant dans les ravins, chassée vers le nord, la noire voilure des nuages défilait sous le vent, lent cortége majestueux qui dépassait avec des sifflements et des sonorités de chanterelle, fendant l'air humide qu'ils emplissaient d'un brouhaha de joie contenue, les vols innombrables de canards, de bernaches et d'ores en route vers la chaleur et qui fonçait vers le lieu séculaire de leurs migrations.
Le poète se réveilla bien avant le jour, les volets gémissaient aux fenêtres, dans la cheminée, le vent chantait une complainte, grêle, une feuille d'arbre déclarée grondait sur les toitures.
Couché sur le dos, les mains jointes derrière la nuque et le cerveau vide de pensée, il contemplait le bleu crepescule du petit jour, prêtant l'oreille tour ç tour aux giclées de vent battant les murs et au souffle égal, passible, presque puéril de sa femme endormie contre son flanc
  
 

Commentaires

christopherkindt le 28-10-2009 à 01:32:31
Wouaw, que dire si ce n'est que la beautée de ton texte laisse entrevoire une lueur d'espoire dans ce monde ingrat. Et c'est grace à des poète comme toi, que ce monde peut espérer un avenir plus beau que celui qui lui était prédit. Une chose à dire, merci. Je ne sais pas si tu as écrit ce texte, mais nous le transmettre ainsi, est tout aussi important que si il avait émergé de ton imagination de poète.